C'est payant de connaître la différence entre le nuage et l'hébergement!
« L’infonuagique » a beaucoup évolué, de ses débuts modestes, il y a dix ans, c’est devenu un terme englobant, un peu comme « Internet » et « Web ». Sur le marché de nos jours, on appelle « nuages » la majorité des services hébergés, et donc, l’innovation fondamentale de l’infonuagique — n’utiliser que ce dont on a besoin au moment où l’on en a besoin — se perd dans tout ce « blanchiment-infonuagique ». La capacité d’offrir des ressources de TI toujours de la bonne taille malgré des exigences qui changent constamment, combinée à l’automatisation bout à bout des services par des interfaces de programmation d’application (API), distingue les services d’infrastructures infonuagiques des services d’hébergement traditionnels.
Les services d’hébergement d’infrastructure sont conçus pour répondre à des besoins relativement stables, les coûts sont généralement optimisés pour un engagement à long terme et une allocation de ressources invariable. Comme l’approche traditionnelle lorsque les besoins sont incertains est de faire un surplus de provisions, souvent, des ressources d’hébergement restent inutilisées. Cela dit, lorsque les charges de travail augmentent de façon significative, l’hébergement devient difficile à mettre à l’échelle horizontalement et perturbateur, à la verticale. En revanche, les services infonuagiques sont conçus pour permettre aux clients de changer facilement, à l’heure ou même à la minute, leur utilisation des ressources, et de ne payer que pour ce qu’ils utilisent. La consommation de telles ressources d’infrastructure infonuagique est typiquement automatisée par un API. Ainsi, si l’application est bien conçue, les services infonuagiques peuvent évoluer infiniment. Le coût des services infonuagiques, par unité de ressource utilisée, sont plus élevés que les services d’hébergement, mais les coûts d’ensemble peuvent être réduits, car on ne paye que pour ce que l’on utilise, et donc, les coûts de renonciation de mise à l’échelle diminuent considérablement.
Pour de nombreuses entreprises, ses faibles coûts et sa simplicité font de l’hébergement un service idéal, nul besoin d’agilité ni de souplesse, car ces entreprises ne recherchent tout simplement qu’un service fiable et orienté sur la valeur. Les serveurs réservés, les serveurs privés virtuels (SPV) ainsi que l’hébergement géré sont d’excellentes options pour répondre aux charges de travail traditionnelles de TI, qui sont relativement petites. Nombre de ces services ont modifié leur image de marque et pour devenir « hébergement infonuagique », ils gardent toutefois la base fondamentale de leur produit qui consiste en la location et le regroupement de l’admissibilité aux ressources, à faibles coûts, mais qui risquent de ne pas être consommées. De nombreuses entreprises d’hébergement peuvent augmenter leur rentabilité en misant sur le fait qu’un pourcentage considérable de ressources louées ne seront pas consommées. Les clients des entreprises d’hébergement préfèrent les coûts bas et prévisibles, mais lorsque leurs activités se développent et que leurs exigences augmentent, ils se retrouvent coincés avec une solution d’hébergement traditionnelle où les coûts deviennent rapidement exorbitants surtout lorsque les compétiteurs profitent des avantages de la mise à l’échelle automatique.
L’infrastructure infonuagique, elle, est bien placée pour aider les entreprises qui cherchent à innover et à se transformer pour rivaliser dans une économie numérique planétaire — les clients qui ne peuvent qu’estimer approximativement leurs besoins se réservent le droit de changer leur stratégie et donc, préfèrent la souplesse aux coûts bas prévisibles. Nombre d’entreprises orientées vers l’infonuagique, telles que les ventes en mobilisation éclair, qui ont des hauts et des bas importants, ne peuvent exister qu’avec l’infonuagique. Les charges de travail peuvent être parallélisées à peu de frais, ainsi, l’analyse des données ou le rendu vidéo peut être complété à l’intérieur de vingt-quatre heures grâce à trente serveurs plutôt qu’en un mois avec un seul serveur. L’économie mondiale se transforme en un écosystème de logiciel hautement compétitif et où tous les avantages comptent. La capacité d’automatiser une infrastructure infonuagique réduit considérablement les erreurs humaines ainsi que les coûts associés aux ressources humaines. Les applications nouvelle génération destinées au marché planétaire requièrent une infrastructure infonuagique automatisée et pour être souples, les capacités d’architecture logicielle et d’infrastructure infonuagiques doivent être intrinsèquement liées. Chez CloudOps, nous aidons de nombreux clients à comprendre comment adapter leurs pratiques de développement de logiciel afin de tirer le maximum de l’infrastructure infonuagique, cela leur permet de livrer de meilleurs services basés sur les logiciels tout en réduisant les risques liés à la mise à l’échelle pour répondre aux besoins qui augmentent ou qui diminuent en matière de demande.
En fin de compte, le point de vue selon lequel l’infonuagique n’a pour but que de réduire les coûts, mis de l’avant par les analystes et les fournisseurs, a induit le marché en erreur en tentant de faire une comparaison financière directe avec les solutions de TI traditionnelles, comme l’hébergement. L’infrastructure infonuagique présente à la fois l’utilité des ressources à coûts plus élevés et une complexité accrue d’adoption et d’opération d’infrastructure, tout en offrant des capacités et des possibilités économiques impossibles à atteindre avec l’hébergement traditionnel.
Ainsi, en magasinant vos critères d’infrastructure, n’oubliez pas que de comparer les coûts d’hébergement à ceux d’une infrastructure infonuagique, c’est de comparer des pommes avec des oranges.
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À propos de l'auteur
Ian est le fondateur et PDG de CloudOps, un fournisseur global de solutions infonuagiques, incluant le service IaaS cloud.ca, des services de création et de gestion de nuage privé, des services de déploiement et d’exploitation sur nuage public, et une solution de nuage hybride permettant le meilleur des deux mondes. Ian est aussi un partenaire chez Year One Labs, une pépinière « lean startup », et fondateur d'un espace de réunion pour les communautés TI et startup de Montréal, le Centre cloud.ca. Avant l'émergence de l'infonuagique, Ian a fondé Syntenic, une entreprise d'operations web, il était également en charge de l’ingénierie chez Coradiant et des TI chez Canderel. |